Pérou – Du « Pekepeke » au « Maria Auxiliadora »

27 décembre 2017

(ANS – Yurimaguas) – « Quand le bateau quitta Gênes, j’ai vécu un des moments les plus beuax de ma vie, Alors que le bateau s’éloignait du port, lentement, tu sens que tout est en train de mourir : tes amitiés, ta terre, tes gens. Je me souviens d’avoir prié : “Seigneur, j’ai tout perdu. Je n’ai plus rien, sauf Toi”».  Paroles du salésien P. Luigi Bolla, missionnaire qui, pour porter la parole de Dieu, il a dû parcourir des milliers de chilomètres  dans la jungle de l’Amazonie entre le Pérou et l’Equateur, souvent  sur une petite embarcation, connue comme « Pekepeke ».

« Du Pekepeke au Maria Auxiliadora » est un titre qui exprime avec clarté l’histoire de plus de 50 ans de mission en Amazonie. Le P. Bolla arriva au Pérou en 1964 et depuis il s’établit à Kuyuntsa, une ville dans le district de Barranca, dans la province de Datem del Marañon, dans la région de Loreto.

« Yankuam Jintia », comme était appelé par les indigènes de l’Amazonie le Salésien (on pourrait le traduire comme « Lumière du Crépuscule »), qui se déplaçait d’un endroit à l’autre, sous la pluie et dans la boue de la forêt, et parfois le long du fleuve. Son seul moyen était justement le « Pekepeke », une embarcation capable de peu de personnes, les accompagnant, pour tout le voyage, avec le son qui fut à l’origine de son nom : peke-peke-peke-peke...

Les Salésiens du Pérou, qui continuent le travail missionnaire du P. Bolla en cette région, avec l’aide de la Fondation Don Bosco du Pérou ont pu acheter une nouvelle embarcation.

Le P. Román Olesinski, SDB, raconte : « Le bateau que nous avons inauguré et béni s’appelle “Maria Auxiliadora” et il sera destiné aux longs voyages sur le fleuve. C’est notre unique moyen de transport pour rejoindre certains endroits, autrement inaccessibles, de l’Amazonie. Les visites aux communautés sont appelées “itineranza” et sont des visites pastorales d’animation et d’évangélisation qui ont lieu dans toutes les communautés chrétiennes indigènes qui se trouvent le long des fleuves. Grâce à la nouvelle embarcation nous pouvons atteindre plus de 120 communautés. Ce sont des visites qui durent trois semaines et sont l’occasion pour visiter les écoles et animer les jeunes ».

Le “Maria Auxiliadora” est aussi « une maison – affirme le P. Olesinski -. Nous passons d’une communauté à l’autre, sur le bateau on fait la cuisine, on dort. C’est une maison flottante et missionnaire. Maintenant nous n’entendons plus le peke-peke-peke-peke... pendant des heures, car c’est “Maria Auxiliadora” qui nous accompagne ».

InfoANS

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