Syrie – Il y a des milliers d'histoires de douleur, de sacrifice, mais aussi d'amour, de vie, d'espérance
Spécial

20 mai 2019

(ANS - Alep) - Les Salésiens de Syrie ont su transformer l'ordinaire en extraordinaire. En de rares occasions, les centres salésiens d'Alep et de Damas ont dû fermer à cause du danger des bombes et des missiles qui tombaient au milieu de la multitude d'enfants qui fréquentent l'oratoire, qui a toujours été pour eux une “oasis de paix” en pleine guerre. Des milliers d'enfants et de jeunes, et beaucoup de familles, sont heureux de l'espérance et de la paix que le style familial de Don Bosco leur transmet.

La guerre en Syrie dure depuis huit ans. Au début, les salésiens pensaient que cela pouvait être une question de jours ou de semaines, mais ils n'imaginaient certainement pas que cela pourrait être si long : “Nous n'étions pas préparés à cette situation et nous devions constamment nous réinventer”, disent-ils depuis Alep. La seule chose qui a toujours été claire, c'est qu'ils resteraient avec les jeunes et leurs familles, pour les accompagner et les aider autant qu'ils le pouvaient, avec une culture et une éducation pour la paix. “Ils font partie de notre famille et la famille n'est jamais abandonnée”, soulignent-ils.

Tout le monde, y compris les salésiens, a éprouvé la douleur de la mort inattendue d'un être cher. Tous, troublés par l'injustice, se sont interrogés sur la présence et la bonté de Dieu, et à la fin ils ont tous trouvé leurs réponses et un certain réconfort dans la familiarité, la proximité et l'aide des Salésiens d'Alep, Damas et Kafroun.

Pendant tout ce temps, au milieu de l'adversité, les mineurs devaient devenir des adultes responsables. “Chaque matin, ils saluent leurs familles comme si c'était le dernier jour de leur vie. Ils ont écrit un numéro de téléphone sur leurs bras au cas où quelque chose leur arriverait et leurs proches se souviennent des vêtements qu'ils portent quand ils quittent la maison, au cas où ils devraient être reconnus après un bombardement,” explique tristement un missionnaire salésien à Damas.

Leur foi, cependant, a grandi, au point d'être un exemple pour le monde entier. Les Salésiens nous assurent qu'ils reçoivent des leçons de vie quotidienne de leur joie et de leur volonté de vivre. Il y a des milliers d'histoires de douleur, de sacrifice et de besoin, mais aussi d'amour, de vie, d'espoir et de dépassement de soi.

Aujourd'hui, les Salésiens de Syrie servent environ 400 mineurs et jeunes à Kafroun, plus de 1000 à Alep et 1200 à Damas : “Excellents jeunes, pleins de vie, prêts à relever de grands défis grâce à leur foi inconditionnelle”, souligne le P. Alejandro León, supérieur des Salésiens du Moyen Orient.

Source: Misiones Salesianas

InfoANS

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