France – Le P. Petitclerc: “ Favoriser le dialogue, pas la violence “
Spécial

28 décembre 2018

(ANS – Paris) - Il n’y a pas de pause, en France, pour la manifestation des ‘gilets jaunes’, prêts à revenir sur la place aussi au dernier week-end de l’année. Le P. Jean-Marie Petitclerc, SDB, éducateur, expert des périphéries et fondateur de l’association “Le Valdocco”, offre son point de vue sur cette situation. Voici son témoignage

« Voir des minorités violentes en action ce n’est pas une nouveauté. Voir des pillards qui profitent du chaos pour voler et s’approprier des biens de luxe, cela aussi n’est pas une nouveauté. Mais voir tous ses hommes, femmes, jeunes, étudiants, unis sous le nom de « gilets jaunes » dans une escalade de violence, ça oui c’est un fait nouveau. Et cela est désastreux pour les nouvelles générations.

 

Devant la violence

 En tant qu’éducateur salésien, spécialisé dans le travail avec les jeunes en difficulté, je me suis souvent trouvé devant la violence, individuelle ou collective.  Pour cela, deux points de force de mon travail d’éducateur sont, depuis toujours, d’enseigner aux jeunes de donner voix à leur propre indigence plutôt que de s’exprimer par des actes violents, et encourager à respecter la loi, qui défend l'usage de la violence comme moyen d’action.  

Pour une culture du dialogue

Pour cela, je suis désolé quand je vois que ces ‘gilets jaunes’ emploient la violence pour exprimer leur mécontentement, plutôt que travailler ensemble pour développer une série de requêtes à transmettre aux autorités politiques.  Je crains que ces adultes aient perdu de vue leur mission éducative vis-à-vis de jeunes générations.

Dans les siècles passés, ici en France, s’est diffusée l’idée que seule une lutte violente peut porter à l’affirmation des droits, mais aujourd’hui je suis convaincu qu’on doive souhaiter une culture de dialogue plutôt que de la violence. Et il est important porter ce message à tous les jeunes.

En même temps, les leaders politiques, élus démocratiquement, ne doivent pas oublier que l’écoute de leurs concitoyens doit toujours être leur premier devoir. N’est-ce pas la seule voie d’issue possible à cette crise qui porte à une telle violence ?

Le défi de la paix et de la fraternité 

Le chemin que nous devons parcourir avec les jeunes d’aujourd’hui est toujours celui de l’éducation, pour leurs enseigner à toujours favoriser l’écoute et le dialogue plutôt que la violence. Ainsi, seulement, on peut faire progresser la cause de la paix et de la fraternité ».

Source : Don Bosco Aujourd'hui

InfoANS

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