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Brésil – Eduquer à la foi dans une société marquée par l’individualisme
Spécial

20 mars 2019

(ANS – Brasilia) – Il y a aujourd’hui une forte tendance à l’individualisme qui, en même temps que la croissante fragilité de la vie communautaire, produit non seulement l’isolement, mais aussi l’indifférence et le renforcement de la haine et de la division.

Dans une optique individualiste, pour être heureux les êtres humains doivent satisfaire tous leurs désirs, indépendamment de tout ce qui les entoure. En d’autres mots, le ‘moi’ apparait toujours à la première place et comme principe des choix fondamentaux.  En prenant cette conception comme logique de la vie, toute souffrance, refus personnel ou besoin d’altérité est vu comme une agression à l’être humain.

On note aussi que, dans l’éducation familiale, les parents cherchent à protéger le plus possible leurs enfants, évitant de dire des ‘non’, ou cherchant à éliminer toute frustration qui puisse arriver à l’enfant. 

Les médias digitales sont aussi un espace qui favorise le développement de l’individualisme. Il est intéressant de voir comment le centre du ‘social network’ soit l’individu lui-même, de manière que les personnes tournent toujours autours d’elles-mêmes. Dans la Journée Mondiale des Communications Sociales, le Pape François dit : « celle qui devrait être une fenêtre ouverte sur le monde devient une vitrine du narcissisme ».

Celle-ci est, peut-être, une des clés pour comprendre pourquoi les êtres humains, dans la culture d’aujourd’hui, sont toujours davantage à la recherche désespérée du bonheur, à la recherche d’émotions fortes, d’expériences plus intenses, de situations de vie plus à risque. Depuis les origines, l’Eglise s’est organisée en communauté et elle a vu dans le niveau communautaire une valeur constitutive de sa foi.

Et donc, pour arriver au Christ il est nécessaire de sortir de soi-même, d’expérimenter l’« être communauté », « peuple de Dieu », car c’est ici que Dieu agit et se manifeste. Dieu ne veut pas des individus fermés et égoïstes, car il est lui-même relation, don et miséricorde.

Selon le Pape François : « La joie et la conscience de la centralité du Christ sont les deux attitudes que les chrétiens doivent cultiver dans la vie quotidienne ». Il est donc impossible pour un chrétien de vivre dans la logique de l’individualisme qui porte à l’égoïsme et à la fermeture.

Les parents et les communautés éducatives, à l’école comme dans les œuvres sociales, ont une mission très importante d’éduquer les autres, aidant les nouvelles générations à se laisser guider par le Christ, faisant de Lui le vrai centre de leur vie.

Voilà la joie qui ne lui sera pas enlevée.

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