Argentine - Être missionnaire ne veut pas dire « aller sauver » : c’est d’être avec les gens, apporter un Dieu qui donne la vie

18 juillet 2017

(ANS - Chubut) - Père Brigildo de Deus, affectueusement appelé par les jeunes, Père « Dydu », a décidé d’être missionnaire par le témoignage de certains prêtres salésiens. L’un d’eux a été tué et Brigildo s’est posé la question : « S’ils ont donné leur vie, pourquoi ne puis-je donner ma vie au service de ceux qui ont besoin de moi ? ».

Quelle est ton histoire?

Je m’appelle Brigildo et je suis Salésien et je viens d’une île de Timor Est. Sur l’île il n’y avait qu’une seule école secondaire, dirigée par les Salésiens. Ils étaient avec nous tout le temps et à la fin je me suis demandé: « pourquoi? ». Dans mon pays, il y a toujours eu des guerres, d’abord avec le Portugal, puis avec l’Indonésie ... Nous sommes un pays indépendant depuis seulement 14 ans. Les Salésiens ont accompagné les gens, les familles détruites, les personnes âgées, ceux qui ont vécu une expérience douloureuse.

Qu’est-ce qui t’a amené à être Salésien ?

Les Salésiens ont travaillé beaucoup avec les jeunes et les familles en particulier. Dans l’une de mes dernières années, il y a un salésien qui a été tué là-bas et ça m’a posé une question. Je me suis demandé: « s’ils ont donné leur vie, pourquoi ne puis-je donner ma vie? » Et à partir de ce moment-là, j’ai commencé mon parcours vocationnel. Il y a douze ans, en moi est jaillie aussi la vocation missionnaire et je fus envoyé à l’Argentine.

Est-ce que tu connaissais déjà l’Argentine ?

Je connaissais l’Argentine seulement pour le football. Quand je suis arrivé, on m’a offert le "mate" et je pensais que c’était une drogue ... J’ai travaillé à Bahía Blanca, puis à Neuquen. J’ai appris l’espagnol et étudié la théologie à San Justo. Mais on apprend la langue  seulement en étant avec les jeunes, parmi le peuple.

Qu’est-ce qui te frappe de la population locale ?

Des personnes humbles on apprend les valeurs de la vie. Simplicité, humilité, solidarité. Quand on va dans un village, on peut voir comment les familles partagent ce qu’ils ont, une réalité qu’on ne peut pas voir dans les villes, parce que tout le monde est enfermé dans sa maison.

Qu’est-ce qu’on ressent d’être missionnaire ?

On vive plus profondément la relation avec Dieu, qui partage sa vie avec l’humanité. Je pense qu’être missionnaire n’est pas penser à aller sauver les gens ... Être missionnaire est d’apporter la vie, partager la vie avec la communauté, avec les jeunes : c’est d’apporter Dieu.

InfoANS

ANS - “Agence iNfo Salésienne” – est un périodique pluri-hebdomadaire télématique, organe de communication de la Congrégation salésienne, inscrit au Registre de la Presse du Tribunal de Rome, n. 153/2007.

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