Cambodge – La connaissance de la langue du peuple est indispensable pour un missionnaire

09 novembre 2017

(ANS – Poipet) – « En réalité, je n’avais jamais eu l’idée de devenir missionnaire parce que je ne croyais pas pouvoir surmonter les difficultés en terre de mission, et je pensais aussi que la mission était un travail pour d’autres que moi » admet avec candeur le P. Mark Yang, salésien coréen. Et portant il est pleinement convaincu, aujourd’hui, de son choix de partir comme missionnaire et de dédier sa vie aux jeunes du Cambodge.

Quand j’étais diacre, je suis allé au Cambodge pour faire un travail de volontaire à court terme avec les étudiants coréens à l’école technique Don Bosco de Phnom Penh. À ce moment-là je pensais que j’y étais seulement pour prendre soin de nos étudiants. Après quelques jours de volontariat j’ai compris qu’il était très difficile de rencontrer les confrères de l’école et j’ai vu qu’il y avait peu de confrères au Cambodge mais beaucoup de jeunes Khmer pour lesquels la présence des salésiens était nécessaire. J’ai vu aussi beaucoup de jeunes pauvres en difficulté. L’idée m’est venue à l’esprit que, peut-être, serais-je plus utile au Cambodge qu’en Corée. Je pensais que la province coréenne n’aurait pas de problème avec mon absence parce qu’il y a beaucoup de confrères. Je ne crois pas que ma passion missionnaire soit seulement une impulsion improvisée ; parce que, même s’il est naturel de penser à venir en aide aux personnes en difficulté lorsque nous les voyons, depuis 3 ans et demi déjà je sentais l’appel missionnaire. Enfin je me suis décidé et j’ai écrit au Recteur Majeur pour devenir missionnaire.

Mon plus grand défi est le langage Khmer. Je me rends compte que si je ne parle pas correctement la langue Khmer je ne pourrai être que comme n’importe quel personnel d’une ONG mais pas un vrai missionnaire. La langue locale est un facteur essentiel pour proclamer l’Évangile. Sans une connaissance de la langue locale l’annonce de l’Évangile est limitée. Avec l’Anglais je peux faire des affaires avec les écoles et communiquer avec les confrères, mais je dois partager mes expériences de foi avec les jeunes Khmer dans leur langue. Ma plus grande joie est d’être avec les jeunes Khmer, partager leur vie et rencontrer Dieu dans les personnes Khmer.

Lorsque nous imaginons la vie missionnaire, nous sommes enclins à trop penser aux difficultés dans une terre de mission et tentés de renoncer à devenir missionnaire. Nous ne pouvons pas anticiper les difficultés que nous rencontrerons. Aucun missionnaire ne le devient parce qu’il est sûr qu’il surmontera les difficultés. Comme missionnaire j’ai appris à mettre ma confiance totalement en Dieu. J’ai aussi compris, que, outre la culture locale, étant donné que nos communautés missionnaires sont internationales, je dois accepter la culture de mon confrère missionnaire. Il est important d’avoir un esprit ouvert aux différentes cultures, et cela implique aussi l’ouverture aux cultures des autres confrères dans la communauté. Lorsqu’il y a une ouverture réciproque, il y a l’interculturalité dans la communauté et nous devenons des témoins de Jésus plus crédibles !

InfoANS

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