Malheureusement la majorité des maisons est construite de planches, adossées l’une à l’autre, et les rues ne sont pas assez larges pour permettre l’arrivée rapide des moyens de secours. Ainsi les flammes se sont répandues d’une maison à l’autre pendant deux heures, puisque les véhicules anti incendie de la Monusco et de la Mairie sont arrivés avec beaucoup de retard. Heureusement on n’enregistre pas de victimes.
Selon le gouvernement provincial et la FEC/Sud Kivu (Fédération des entrepreneurs congolais), 289 familles ont tout perdu, elles sont sans maisons et elles ont besoin d’une assistance urgente.
Les photos montrent la violence, la progression et extension du feu et la désolation des habitants, qui luttent pour trouver trace de leur propre maison. Les familles ont tout perdu (maison, meubles, habits, vivres…), tout ce qu’ils avaient après des années de travail et de sacrifices. A la vigile de l’ouverture de l’année scolaire ils résultent totalement indigents, incapables de payer les taxes et le matériel scolaires.
Dans les quartiers de Bukavu, où les maisons sont revêtues de bois, les incendies sont fréquents : au moins quatre dans les trois derniers mois. Selon nos informations, ces incendies ont frappé les familles de plus de 2000 enfants. Une tragédie qui s’ajoute à l’extrême pauvreté où se trouve la plus grande partie de la population de Bukavu et des environs. Beaucoup de familles sont désespérées, la plus grande partie ayant à peine juste le nécessaire pour vivre.
Le Centre Don Bosco n’a pas les moyens d’aider les personnes ou reconstruire les maisons. C’est ici qui entre en jeu la solidarité des familles et des communautés chrétiennes et c’est ici que devrait intervenir le gouvernement (très occupé, par contre, par la préparation aux élections).
Dans son petit, le Centre Don Bosco peut augmenter ce qu’il fait déjà : l’école professionnelle ‘Tuwe Wafundi’, qui offre formation professionnelle gratuite aux jeunes de la rue, peut abriter des enfants dont les familles ne sont pas en mesure de payer la taxe scolaire et qui donc pourraient se trouver dans la rue.
Le soutien à distance, qui, l’an dernier, a permis au Centre Don Bosco de payer les taxes scolaires à 507 enfants des écoles primaires et secondaires, donnera la priorité eux élèves des familles endommagées.
