Mozambique – Un témoignage de ceux qui ont été épargnés par le cyclone « Idai »

28 mars 2019

(ANS – Maputo) – Plus les jours passent et plus clairement on comprend que le passage du cyclone ‘Idai’ sur Mozambique, Zimbabwe et Malawi, a eu des effets dévastateurs. Le bilan des victimes dans les trois Pays, encore provisoire, atteint les 800 morts, dont plus que la moitié au Mozambique. Et entre-temps préoccupe aussi le risque de diffusion du choléra, dont on a déjà enregistrés quelques cas.

Le P. Luiz Gonzaga Piccoli, salésien brésilien et Conseiller de la Vice-province du Mozambique, s’est rendu, en ces jours, dans les provinces centre-septentrionales du Pays. Sur Facebook il a voulu rassurer les amis au Brésil sur ses conditions, mais il a aussi raconté la tragique réalité qu’il a entrevue : « Ma province a été la première à être frappée (quelques jours avant le passage du cyclone, ndr) par la rupture des barrières des digues, par les fortes pluies et par le débordement des fleuves ».

« Beaucoup plus grave, 10 jours plus tard, avec le cyclone, annoncé depuis longtemps par radios et TV, qui a dévasté la Province de Sofala et son chef-lieu, Beira. Rien n’a été épargné : hôpitaux, écoles, cathédrale, églises, la maison de l’évêque, le centre gouvernemental, les universités, les édifices publiques, les réseaux hydriques et électriques, les routes, les ponts, les maisons… Beira devra être complètement reconstruite ! »

Et penser que cette ville du Mozambique, de 500.000 habitants, s’était dotée d’un système de canaux pour se mettre à l’abri des effets du changement climatique, un projet financé par la Banque Mondiale : le système a fonctionné contre les alluvions d’il y a deux mois, mais il n’a pas tenu à la furie de Idai. « Ce cyclone a balayé tout ce que nous avions construit en plus de 100 ans » a commenté avec amertume le Maire, Daviz Simango.

Préoccupante la condition des mineurs, car nombreux sont ceux restés seuls à cause de la mort des parents ou restés séparés des familles alors qu’ils cherchaient refuge. Selon l’UNICEF, plus que la moitié des personnes frappées par le cyclone sont mineurs : un million d’enfants frappés par Idai sur un total de 1,800 mille personnes concernées, mais tous les chiffres sont encore provisoires, car il y a encore des districts submergés par les eaux.

« Moi et ma communauté – conclue le P. Piccoli – nous ne sommes pas des survivants, mais tout simplement nous avons été épargnés. Que Dieu nous aide pour continuer à aider la population sinistrée, dans la mesure de nos possibilités ».

InfoANS

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