Espagne – « Love » : les plus vulnérables parmi les vulnérables, et pourtant « chefs-d’œuvre » de Dieu
Spécial

05 avril 2018

(ANS – Madrid) – « Misiones Salesianas », la Procure Missionnaire salésienne de Madrid, a présenté, hier 4 avril, le documentaire « Love », dirigé par Raul de la Fuente, qui représente la tragique réalité de dizaines de filles mineures, entre les 9 et 17 ans, qui vivent dans les rues de Freetown et sont contraintes à se prostituer pour pouvoir survivre. Ce qui pourrait sembler ‘normal’ dans un pays pauvre comme la Sierra Leone, a cessé de l’être grâce à l’engagement des Salésiens, qui, dans les 19 mois d’activité en ce domaine spécifique, ont sauvé de la prostitution, 149 filles.

« Vivre entouré de tant de douleur et injustice ne me déprime pas, au contraire me donne plus de force pour lutter pour la justice et la dignité de ces mineures ». Voilà ce qu’anime le P. Jorge Crisafulli, missionnaire salésien, directeur de l’œuvre et ONG salésienne « Don Bosco Fambul » de Freetown, qui réalise huit programmes en faveur des enfants et jeunes à risque en Sierra Leone.

Ces mineures, que le P. Crisafulli définie « les plus vulnérables parmi les vulnérables, mais en même temps chefs-d’œuvre de Dieu » ont vécu  « des histoires de douleur, tristesse et violence, mais aussi de rédemption, qui se transforment en optimisme et espérance quand les filles découvrent le rêve  pour lequel  cela vaut la peine de combattre dans la vie, loin de la prostitution ».

« Tout a commencé avec quelques peluches : c’était la première fois que le P. Crisafulli s’approchait à un groupe d’adolescentes dédiées à la prostitution dans la rue et il leur proposa d’aller, le lendemain, au ‘Don Bosco Fambul’ pour manger un plat de riz et pour une visite médicale. Il leurs donna des poupées et il fut étonné de leur manière de les regarder, les caresser, de jouer avec, comme si c’étaient des fillettes. Ce fut le point de départ » a raconté Alberto López, de « Misiones Salesianas ».

Don Bosco Fambul offre aux filles tirée de la prostitution, l’alimentation, le logement, les soins médicaux, une assistance psycho-sociale, l’accompagnement spirituel et l’éducation. Les plus grandes peuvent aussi recevoir une formation professionnelle et un soutien économique pour commencer une activité en propre. L’important est qu’elles récupèrent la confiance « pas seulement en elles-mêmes, mais aussi en l’humanité » explique le P. Crisafulli.

Les Salésiens pensent qu’il y a environ 2.500 filles en cette situation et que 300 d’entre elles pourraient être aidées dans les prochains mois.

VIDEO : Présentation du document « LOVE »

VIDEO : ‘Trailer’ de « LOVE »

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