Le P. Lachnitt était né à Markrode, en Silésie allemande, le 3 avril 1939, alors que l’Europe était à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Il a passé toute son enfance à subir les horreurs de ce fléau et, avec toute sa famille, il a également connu l’angoisse de la déportation et les conséquences d’une Allemagne dévastée par le conflit mondial. En septembre 1953, il entre à l’Aspirantat salésien à Burghausen, dans le sud de l’Allemagne, où il termine ses études fondamentales. Il a fait son noviciat à Ensdorf, en Allemagne, et à l’âge de 19 ans il est parti comme missionnaire pour le Brésil, envoyé dans la Province de Campo Grande. En 1958, alors qu’il était encore au noviciat, il décide de devenir missionnaire avec le P. Rudolf Lunkenbein, aujourd’hui reconnu Serviteur de Dieu.
Au début de sa vie et de son travail au Brésil, il a servi dans les maisons de formation parce qu’il était un excellent pianiste. En obéissance au Provincial d’alors, le P. Geraldo Pompeo, il a commencé à travailler avec les indigènes de Sangradouro. Dans cette activité, il s’est distingué pour avoir écrit plusieurs livres sur la langue et la culture xavante, produisant la première traduction du Missel romain dans la langue xavante.
Il a organisé le Centre de Documentation Indigène de la Province et il a participé à des conférences et séminaires au Brésil et à l’étranger. Il a travaillé sur l’organisation et la gestion des cours de formation pour les operateurs de la pastorale de l’ethnie xavante. Il a continué à travailler jusqu’à la fin de l’année dernière, ne s’arrêtant que pour prendre soin de sa santé qui s’est rapidement aggravée au début de l’année.
Jusqu’en 2019, il a coordonné le Noyau de Projets et de Recherches Autochtones de l’Université Catholique Don Bosco (UCDB).
« Il parlait d’un monde et de traditions qui ne lui appartenaient pas par nature, mais qui, une fois acquis, sont devenus pour lui presque un deuxième habitat. Il avait une histoire soufferte depuis sa naissance... Mais dans sa vie, il a cultivé une âme heureuse et s’est consacré à ceux qu’il avait choisis et qu’il avait été appelé à aimer, » témoigne M. José Gillianno, SDB.
« Il était encore en train de travailler à la recherche de documents et de témoignages sur les martyrs P. Lunkenbein et Simão Bororo. Repose en paix, notre grande missionnaire, liturgiste et ami dans le voyage avec les peuples indigènes, » conclut Sœur Silde Coldebela, des Pieuses Disciples du Divin Maître.
