Quelle est la situation en Argentine face à la crise provoquée par Covid 19 ?
En Argentine, les mesures d’isolement social, en plus de prévenir la contagion, de protéger la population et donc de réduire considérablement le nombre de décès, ont également créé d’énormes problèmes économiques et sociaux. Il y a un grand impact sur les secteurs populaires, les travailleurs, les familles à faible revenu dans les quartiers marginaux des grandes villes...
Quelles sont les actions entreprises par la Procuration Missionnaire au niveau national ?
La Procuration Missionnaire continue de travailler avec des bienfaiteurs individuels et en alliance avec des entreprises, qui maintiennent leur niveau de générosité malgré la crise. En collaboration avec le Bulletin Salésien, nous avons lancé une campagne nationale pour communiquer ce que nous faisons. Avec la campagne nationale, nous ferons face à la crise et coordonnerons la communication nationale et les dons pour les bénéficiaires les plus nécessiteux. Nous avons créé une « carte de la solidarité » sur le site porlosjovenes.org, où nous montrons tout ce que nous faisons dans le Pays.
Que font les Salésiens ?
Nous, les Salésiens, nous avons commencé à travailler pour envoyer de la nourriture et des articles pour l’hygiène personnelle et communautaire. Les communautés salésiennes sont très engagées avec les autorités et les gens au niveau local.
En plus d’affecter l’action salésienne, qui sera affectée à court terme, croyez-vous que la mission salésienne sera modifiée après la pandémie ?
Les activités traditionnelles ont été affectées. Et certainement beaucoup de choses que nous avons faites auparavant, nous ne pourrons plus continuer à les faire. Les choses vont changer, et peut-être pour toujours. J’ai l’impression qu’ils le feront, et beaucoup... Cependant, il y a des communautés, des Salésiens et des animateurs laïcs des communautés qui ont les yeux rivés sur le présent difficile et douloureux et qui se tournent également vers un avenir qui est provocateur et qui reste à écrire. Bien qu’il puisse être inquiétant, l’avenir sera plus intéressant que ce qui s’est passé jusqu’à présent.
Pensez-vous que nous avons été rapidement plongés dans une nouvelle réalité, jusqu’ici peu comprise ?
Tout est allé très vite. Nous n’avons pas eu le temps de prévoir quoi que ce soit.
Nous planifiions pour toujours des espaces pastoraux et des temps institutionnels ; nous avons conçu des stratégies dans un système obsolète mais utilisé. Cependant, ces structures qui semblaient à l’abri du changement sont maintenant entièrement affectées et en souffrent. Parce que ce que nous vivons et ce qui va arriver sera différent de ce que nous avons connu et vécu. La pandémie et la quarantaine ont mis en évidence le déphasage qui était déjà présent dans beaucoup de nos présences.
