Espagne - Le P. Carlos Berro Indurain, missionnaire espagnol au Sénégal, parle de la pandémie et du travail des Salésiens sur le continent africain

23 juillet 2021

(ANS - Sarriguren) - Le P. Carlos Berro Indurain est un missionnaire salésien espagnol en Afrique. Il a occupé la fonction d'Économe Provincial au Sénégal, dans la présence salésienne de Thiès, et à partir d'août il ira en Gambie. Le P. Berro est en Afrique depuis 1997 et, à l'exception d'un an vécu à Rome, il a passé le reste des années au Bénin, au Togo, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Sénégal et bientôt il connaîtra aussi la Gambie. Ces dernières semaines, il est temporairement retourné dans son Pays natal, la Navarre, et il a accordé une interview, publiée sur salesianos.info. Un résumé est donné ci-dessous.

La zone où vous travaillez est-elle très dangereuse ? Vous êtes l'un des survivants des attentats au Burkina Faso au cours desquels les Salésiens César Fernández et Fernando Hernández ont été tués.

Oui, c'est vraiment compliqué. Nous avons affaire à des terroristes, des groupes radicaux qui se sont formés principalement d'Arabie saoudite, du Koweït, de régions plus à l'est, de Libye : ce sont des gens qui veulent tout conquérir. Les contrôler est difficile et résoudre le problème est tout aussi compliqué. Ils frappent, puis ils battent en retraite. Malgré tout, le travail des Salésiens n'a pas changé : nous éduquons les jeunes, nous nous occupons de nos écoles et de nos paroisses et nous prenons soin des chrétiens.

Covid-19 a-t-il eu un impact différent en Afrique par rapport à l’Europe ?

Partout en Afrique de l'Ouest, Covid-19 n'a pas eu le même impact qu'en Europe. Par exemple, le Sénégal, qui compte 16 millions d'habitants, a enregistré 44 000 infectés et 1 000 morts depuis le début de la pandémie. Des mesures de confinement ont été immédiatement prises : fermetures, couvre-feux, fermeture d'églises, d'écoles, de mosquées. Tout a été fermé pendant un certain temps. Nous n'avons pas célébré Pâques ou Noël, car nos Évêques étaient très prudents. Puis petit à petit les mesures se sont assouplies et nous avons rouvert nos écoles, en prenant toujours toutes les précautions nécessaires pour les élèves et les professeurs.

Que pouvez-vous dire de la présence de Thies ?

Thiès est la troisième plus grande ville du Sénégal. Elle est située à 65 kilomètres de Dakar. L'œuvre salésienne n'y compte qu'une seule paroisse, qui n'atteint pas 500 personnes. Nous nous souvenons que nous sommes dans un Pays éminemment musulman et dans le quartier le plus musulman de la ville. Il existe également un lycée et une école de formation professionnelle, qui accueillent au total 400 élèves. Nous sommes maintenant sur le point de construire une nouvelle école secondaire. Avec l'aide du Recteur Majeur et des Missions Salésiennes, nous avons trouvé l'argent pour acheter le terrain et le clôturer. Le reste de l'argent viendra. De cette façon, nous améliorerons notre offre du centre et de l'école professionnelle.

L'interview complète, en espagnol, est disponible sur le lien suivant. 

InfoANS

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