La vie communautaire que j’ai vécue m’a toujours guidé, elle m’a supporté quand je n’étais pas bien ou triste. Autre chose est la vie de prière. Pour moi, la vie de prière est très importante, car dans le cadre de la prière j’ai trouvé mon existence comme une personne qui a toujours besoin de l’aide de Dieu. Puis j’ai compris que Dieu me parle de diverses manières et il écoute toutes mes lamentations, mes douleurs et joies. Je me rappelle souvent ce que disait notre père Don Bosco : Les vocations se conservent seulement avec la prière, et celui qui abandonne la prière abandonnera aussi sa vocation.
Le Brésil que je connaissais avant mon arrivée, était un grand pays, connu à cause du football. La première fois que je suis arrivé au Brésil j’étais confondu car je ne comprenais pas ce qu’on disait autour de moi, soit les salésiens que les autres personnes. J’ai passé ma première année de formation pratique au village de ‘Boeri-Bororo’, Meruri (Mato Grosso). La première fois que je suis arrivé, les Bororo m’ont accueilli avec beaucoup de joie, dans l’attente que je puisse leur donner quelque chose. Ainsi j’ai pris le défi, car, avant tout, je ne pouvais ni parler ni comprendre le portugais. Et puis j’étais avec des gens qui ont une culture et langue diverses du portugais. Avec ces limites, j’ai donc choisi d’écouter, écouter et réciter. En écoutant et récitant, j’ai essayé de participer à toutes les activités, celles organisées par les Salésiens que celle organisées par les indigènes. Une autre chose intéressante a été quand j’ai participé à un rite de leur culture. Je me rappelle du jour des indiens, quand, avec un bororo, je suis allé dans la forêt pour chercher diverses choses : bois pour le feu, feuilles de palmes, fruits pour se peindre…
Durant le temps que je suis resté avec eux, j’ai appris comment travailler ensemble, respecter la culture et comprendre vraiment qu’il y a de l’espérance. Quand je parle d’espérance je me dis qu’il a toujours la possibilité des jours meilleurs.
Mon intérêt pour devenir missionnaire a débuté par un article sur les aventures et le dur travail des Salésiens au Soudan qui se préoccupent des opprimés et des abandonnés. J’ai lu cette nouvelle étant aspirant. Ce m’a motivé à me faire missionnaire est que j’ai écouté et suivi ma conscience. : « Va à cet endroit, n’ai pas peur, fais ce que tu peux. Dieu fera le reste ! ».
Pour les jeunes ou pour les Salésiens qui désirent suivre l’appel missionnaire que je suis en train de vivre, je dirais : « Ecoute et suis ta conscience et mets-la dans la prière ! Quand tu auras compris ce que signifie ‘écouter’, tu connaitras beaucoup de réalités qui ont besoin de ton amour, surtout la réalité des jeunes, des pauvres et des abandonnés. Ils ont besoin de ton amour pour écouter.