Espagne – La crise des MENA, Said : « Je suis arrivé tout seul et j’espère apprendre pour devenir cuisinier dans mon Pays »
Spécial

14 janvier 2019

(ANS – Madrid) – Said et Moha, jeunes immigrés, arrivées en Espagne encore mineurs, sur une péniche, une fois devenus majeurs ont été accueillis dans un « appartement d’accueil » où ils vivent encore avec d’autres jeunes. Ils étudient et travaillent, grâce au projet « Casa Garelli ».

Le centre pour mineurs de Hortaleza est au collapse et le gouvernement central ne prévoit pas de nouveaux financements pour maintenir les « Mineurs Etrangers Non Accompagnés » (MSNA) que la Communauté Autonome de Madrid doit loger. Beaucoup de ces jeunes ont rejoint la capitale espagnole après avoir vécu des histoires invraisemblables ; et pourtant, diverses communes choisies pour les loger, ont refusé de le faire.

Au milieu de cette « crise des MSNA », il y a des histoires qui font penser que ces jeunes aussi puissent avoir un avenir quand ils deviendront majeurs et avec un engagement et un travail ils pourront avoir une issue possible. Ces histoires ont, entre autres, le nom de Said et Mohamed ou ‘Moha’. Tous les deux, 20 ans, vivent à Madrid, émigrés de leur Pays à la recherche d’un avenir.

Said, algérien, est le deuxième de quatre frères, et il a décidé d’entreprendre le voyage vers l’inconnu alors qu’il était encore mineur. Il avait un objectif clair : chercher un avenir. « Dans mon Pays il y a beaucoup moins d’opportunités qu’ici », dit-il.

Moha a laissé sa mère et deux frères en Côte d’Ivoire. « J’ai quitté mon Pays avec un objectif claie et fort : pouvoir aider ma famille et avoir un avenir meilleur ».

Moha a débarqué sur la côte de Cadice, à Tarifa et il est arrivé au Centre de premier accueil de Hortaleza. Après un certain temps, leurs destinations se sont séparées : Said est allé au Centre publique de Manzanares, Moha dans un autre, appelé ‘ Paideia’.

Devenus majeurs, ils ont laissé les centres pour mineurs et ils ont adhéré au Programme Communautaire qui vise à donner continuité à des jeunes comme Said et Moha, pour leurs garantir un avenir.

Actuellement ils sont inséré dans le cadre du Programme Communautaire, dans un projet appelé « Casa Garelli », qui dépende de la Fédération Pinardi, associé aux Salésiens. Ils vivent avec six jeunes dans le quartier de Madrid de Carabanchel, dans une maison à disposition de la Fédération sous la supervision de quelques éducateurs sociaux. 

« Près de l’enceinte de l’enclave espagnole de Melilla, dans la forêt, il y a encore 15.000 autres personnes et jeunes qui attendent l’opportunité de faire le saut pour avoir une vie meilleure », conclue Moha.

Source : La Razón

InfoANS

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