P. Jorge, parlez-nous de la rencontre avec le Pape

Cela a été le but d’une longue année passée à présenter, en toute l’Europe, et pas seulement, le documentaire « LOVE » et la réalité des filles victimes de la prostitution de Freetown. Nous lui avons raconté l’histoire d’Augusta : le fait d’être passée par ‘l’enfer sur terre’, puis sa rencontre avec Don Bosco et puis « le salut », grâce à l’éducation et à la formation professionnelle, et le Pape était vraiment intéressé à sa réalité, car, comme nous le savons, il se bat pour l’éducation pour mettre un frein à des phénomènes comme la traite et l’exploitation. A la fin il a mis sa main sur la tête d’Augusta et il l’a bénie, et avec elle toutes les filles qui, grâce au travail salésien, sont rachetées.

A-t-il valu la peine de faire ce long tour de présentation de « LOVE » en de si nombreuses sièges institutionnelles et avec la presse ?

Peut-être quelqu’un peut penser que c’est une perte de temps… Cependant, après cette expérience je me suis rendu compte que la présence des Salésiens et du « Don Bosco Fambul » dans les centres internationaux de décisions, est importante surtout pour le travail d’Advocacy, parce qu’il protège effectivement et efficacement les enfants et les mineurs pour lesquels nous travaillons.

Par exemple, quand nous sommes rentrés en Sierra Leone après avoir présenté le documentaire en toute l’Europe, déjà l’an dernier, nous avons pu le montrer aussi à Freetown, devant beaucoup d’autorités…et étant donné que dans le documentaire on parle aussi de ces policiers qui  abusent de leur position, une semaine plus tard l’Inspecteur Général de la Police a publié des lignes/guide pour le traitement des mineures victimes de la prostitution forcée, qui comprenaient de mesures comme l’expulsion du Corps et un procès immédiat pour les policiers pris en flagrant de rapports sexuels avec fillettes et filles.

Et encore, « après avoir fait tout ce tapage », nous avons pu impliquer aussi la femme du Président de la République dans nos actions de sensibilisation, et le 8 février dernier, le Président de la République a émis une « Urgence Nationale sur l’Abus Sexuel des Mineures » : ainsi, maintenant, toute fille abusée a droit à l’assistance médicale gratuite, on a créé un corps spécial dans la Police dans le but de poursuivre ces crimes, on a disposé un régime de priorité dans les tribunaux pour les cas d’abus, et les criminels qui les commettent seront punis avec la prison à perpétuité !

Il me semble que tout cela démontre bien le pouvoir des actions d’advocacy salésienne.

• Title Title
• Title Title
• Title Title
•  

Tweet