Quels sont les défis que ce Synode nous apportera ?
Pendant six jours, le Synode a écouté les préoccupations des Pères synodaux, leurs désirs, leurs peines et nous avons été témoins de la diversité et de la richesse d’une culture qui n’est pas encore connue. Le Synode a essayé de trouver de nouvelles façons de prendre soin de l’Amazonie comme d’un foyer commun. Et de cette rencontre surgit une question : comment « inculturer » la foi, comment proclamer Jésus Christ dans cette maison commune ? Comment annoncer Jésus-Christ aux 33 millions d’habitants de l’Amazonie, aux 2,5 millions d’indigènes ? Ce n’était pas une tâche facile.
Et quel est le cri des Pères synodaux aujourd’hui ?
Le cri des Pères synodaux est celui des milliers de jeunes du monde amazonien qui demandent à leurs autorités et politiciens de prendre conscience de la situation et de prendre des décisions qui respectent l’Amazonie. En ce moment, l’Amazonie est en train d’être détruite par les affaires.... On dit qu’il est temps de prendre soin de la maison commune parce que c’est le temps de la vie ou de la mort pour notre Amazonie. Il y a un devoir de prendre soin de l’œuvre de Dieu et donc nous devons enseigner comment respecter, protéger et défendre. Le cri de l’Église est de prendre soin de « l’écologie intégrale », qui rassemble la nature et les peuples, les peuples indigènes et leurs cultures.
Un thème fondamental est la pastorale et l’annonce de l’Evangile. Quel a été le travail du Synode ?
Au Synode, nous avons travaillé dur sur la colonne pastorale et le défi important était d’apporter l’Evangile et d’annoncer le Christ incarné, de voir l’image du Christ dans la nature et en tout être humain. Nous avons vu que l’Evangile a purifié les cultures. L’Eglise a aidé à abandonner des réalités telles que l’infanticide, la polygamie, la violence...
Quel message voulez-vous nous laisser, en tant que pasteur ?
D’une part, une invitation à prendre conscience que le temps est venu de prendre soin et de défendre la maison commune et qu’il faut éduquer dans ce domaine, en prenant comme référence la « Laudato Si’ ». D’autre part, nous avons besoin de missionnaires courageux pour l’Amazonie : je demande aux jeunes de ne pas avoir peur d’écouter l’appel de Dieu. Et, enfin, sachez que ces propositions qui ont été faites pour toute l’Amazonie peuvent être une prophétie pour l’Église.
