Honduras – « Les pieds de Marie Auxiliatrice. » Une réflexion mariale de Mgr Walter Guillén Soto, SDB
Spécial

25 mai 2021

(ANS - Gracias) - Les pieds de Marie Auxiliatrice sont les pieds d'une évangélisatrice missionnaire. L'Écriture déclare : « Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! » (Rm 10,15). Marie est la femme de la Bonne Nouvelle : c'est Elle qui a donné sa vie pour l'Évangile ; c'est Elle qui a donné la vie à Celui qui donne la vie et qui un jour dira : « Je suis la vie ; » c'est Elle qui a enseigné à marcher sur le chemin de la vie quotidienne à Celui qui dira un jour : « Je suis le chemin. »

Avec sa sagesse et sa tendresse, elle insufflera également dans le cœur de son Fils l'amour de l'humanité, la charité, le souci du bien des autres ... Une attitude que Marie n'improvise pas.

Les pieds de Marie étaient rapides ; elle se leva avec un cœur joyeux et généreux pour se précipiter pour aider sa cousine Élisabeth, qui avait conçu et était à un âge avancé. Marie portait le Sauveur dans son ventre, mais à ce moment-là, elle ne se souciait pas d'elle-même. Marie ne semble guère se rendre compte de la grandeur de cette condition surnaturelle avec laquelle elle participe maintenant à l'histoire de l'humanité avec le titre absolument unique de « Mère du Messie. »

Sans penser à elle-même, Marie court rapidement à aider celle qui a besoin d'aide, d’un signe d'amour et d'assistance. Marie est une évangélisatrice, un témoin d'amour, dont les pieds sont libres d'aller vite pour porter la vérité, l'amour et la charité.

Marie est donc l'Auxiliatrice, celle qui se prête spontanément à servir et à aider. Avec ses pieds généreux, elle a marché d'un pas ferme et a réussi à surmonter la route difficile entre Nazareth et Ain Karin (où selon la tradition se trouvait la maison de Zacharie et Élisabeth, NDLR). L'amour qui jaillit d'elle, cet amour qui est le feu de la charité, devient un signe sacramentel de la présence de Dieu. La présence de Dieu est si réelle parce que Dieu est présent dans son sein, le fruit de son sein. Même l'enfant qu'Élisabeth portait dans son ventre a reconnu la grandeur de Marie et la divinité de son Fils. Et donc les deux femmes, Élisabeth, qui représentait l'Ancien Testament, et Marie, le signe du Nouveau Testament, se sont embrassées et se sont saluées comme une expression de leur amour et de leur proximité.

C'est pourquoi les beaux pieds de Marie Auxiliatrice, ces pieds maintenant glorifiés au Ciel, qui ont connu aussi les pierres et les épines le long de la route, l'inconfort du soleil et la chaleur, sont les pieds évangélisateurs de Celle qui témoigne de sa vie de la valeur des paroles de Jésus : « Allez et prêchez la Bonne Nouvelle à toute la création. »

En contemplant les pieds de Marie Auxiliatrice, nous pouvons aussi apprécier la dimension missionnaire de l'Église, la mission de l'Église de servir, évangéliser et témoigner par la charité.

Vraiment bénis sont les pieds de Celle qui apporte la Bonne Nouvelle avec elle !

Mgr Walter Guillén Soto, SDB

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