Etats Unis – De combien de profiles a-t-il besoin un jeune, aujourd’hui? Les « Finstas », ou un cri d’aide de la part des jeunes
Spécial

10 octobre 2018

(ANS – New Rochelle) – « J’ai la chance de travailler avec les jeunes dans la Pastorale Salésienne des Jeunes, et ainsi j’ai le défi de me mettre à jour sur ce en quoi ils sont impliqués. Récemment, dans notre programme de formation pour animateurs « Empowering Salesian Leaders » (ESL), je me suis familiarisé avec le mot finsta, c’est-à-dire un faux Instagram ou, en certains cas, un deuxième account Instagram ».

d'après Guilherme Lopes

J’ai aussi appris que ton Instagram ‘réel’ est là où tu montres le mieux du mieux de toi-même : tes meilleurs ‘Selfies’, tes moments meilleurs… N’importe quoi à faire voir à tes ‘followers’ et qu’on te répond « Cela me plait ».

Ton « finsta » est, par contre, sans filtres. Comme l’ont dit certains jeunes, le beau du ‘finsta’  est que  « sur ton finsta tu peux publier ce que tu es vraiment ». Ce que les jeunes ont partagé avec moi durant nos conversations c’est que tous ceux qui ont eu de rôles de leadership dans nos programmes, ont deux identités différentes sur les ‘social médias’. Sur leur Instagram ‘réel’, leurs vies semblent parfaites : pleines d’initiatives, amitiés et commentaires sur la stimulation des retraites. Mais le ‘finsta’ peint une réalité diverse : vie remplies d’alcool, drogues, figures provoquantes et autre encore.

Ainsi, alors que l’Eglise Catholique est toujours davantage présente sur les ‘social média’  je crois que les jeunes sentent la pression de se cacher. Avoir son propre curé ou animateur qui te suit sur les ‘social média’ te pousse, peut-être, à trouver une autre solution.

Selon moi, peut-être suis-je impopulaire, les jeunes avec un ‘finsta’ sont en train de vivre une rupture. Les deux ‘account’ peuvent donner au jeune une fausse représentation de ce qu’ils sont en réalité : dimanche matin, un parfait catholique, et de lundi au samedi, disciples du principe : « On ne vit qu’une seule fois ».

Mon opinion ne veut pas être un jugement, et je m’excuse s’il en était ainsi. Mais je crois que ceux qui travaillent avec les jeunes soient toujours à la recherche  de ce moment, de « ce cri de secours ». Et bien, le voici.

Et si cette photo, qui vaut plus de mille paroles, décrit la ‘vraie’ jeunesse, ma question est : »lui ou elle veut vraiment être ainsi ? »

Ce qui me trouble est que, à moins que tu ne saches comment fonctionnent les ‘social médias’, il est difficile comprendre vraiment combien les jeunes en sont blessés.

Je suis certain qu’il y en a qui ont créé un ‘finsta’  rien que pour l’amusement. Mais je suis aussi certain qu’il y en a qui partagent ses blessures su son propre ‘finsta’.  Il y a des moments d’insécurité, de doute, de tristesse ou de peur, mais notre foi nous rappelle que nous sommes aimés, recherchés, accueillis.

En tant qu’éducateurs salésiens, nous avons la responsabilité de savoir comment se comportent nos jeunes. Si tu commences à entendre la parole ‘finsta’ dans ta communauté, c’est, peut-être, le moment d’implémenter des mesures préventives. Parles avec eux. Continuons à être présents dans la vie des jeunes comme Don Bosco nous l’a enseigné.

InfoANS

ANS - “Agence iNfo Salésienne” – est un périodique pluri-hebdomadaire télématique, organe de communication de la Congrégation salésienne, inscrit au Registre de la Presse du Tribunal de Rome, n. 153/2007.

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