Venezuela – Mgr Divasson, SDB : solidarité et espoir pour le Pays

05 août 2021

(ANS - Caracas) - Le dernier témoignage du Venezuela confirme malheureusement la condition extrêmement faible de la population. Mgr José Ángel Divassón Cilveti, salésien, qui fut Vicaire apostolique dans la ville amazonienne de Puerto Ayacucho pendant près de vingt ans et qui réside maintenant dans la capitale du Pays, Caracas, exprime le profond malaise de ces mois.

La condition de vie, si elle ne s'est pas détériorée en termes absolus après la nouvelle aggravation due à la pandémie de Covid-19 (à propos de laquelle aucune réponse efficace n'est vue), est certainement aggravée par la perte de confiance dans la possibilité de voir le lumière au fond du tunnel. En effet, le drame du Venezuela semble résider dans le gel de toute marge de manœuvre pour résoudre l'urgence humanitaire qui s'est manifestée.

Mgr Divassón évoque sa récente rencontre avec une fonctionnaire à la retraite, qui est dans un tel besoin qu'elle ne peut pas accéder aux soins médicaux. C'est l'un des millions de cas dans lesquels les citoyens doivent trouver un moyen informel pour survivre. « Les gens se débrouillent - dit-elle -. On prend quelque chose et on s'en sort. Les salaires payés aux ouvriers sont ridicules. Ayant dépassé l'âge de 70 ans, je suis à la retraite, mais ce que je reçois n'atteint pas l'équivalent de 1 Euro par mois. J'ai la chance de vivre en communauté et ensemble on s'ajuste, on peut avoir des ressources, des solutions ailleurs. Mais les pauvres ne le peuvent pas. »

Cela explique pourquoi 5 millions et demi de Vénézuéliens ces dernières années ont quitté le Pays pour émigrer ailleurs. La réalité est souvent ignorée, réduite au silence ou déformée, et l'opinion publique internationale n'est pas au courant de ce qui se passe au Venezuela. La Conférence épiscopale vénézuélienne a dénoncé l'absence de réelle volonté de conciliation politique, mais elle ne se lasse pas de soutenir les efforts de dialogue.

Les yeux du Salésien et du pasteur José Ángel Divasson Cilveti arrivent à reconnaître la présence d'une lueur d'espoir. « Nous avons reçu beaucoup de solidarité, même de l'extérieur. On pourrait faire beaucoup plus, je le ressens d'après mon expérience à Puerto Ayacucho. Il y a beaucoup de gens partout qui sympathisent, qui veulent aider. Il faut trouver des moyens pour que l'aide parvienne là où elle doit aller, et beaucoup sont conscients de devoir le faire. »

Face à la nécessité de sortir de l'impasse actuelle, il ne reste plus qu'à reproposer la disponibilité résiduelle de la population. Le prélat explique : « Il y a une attitude des gens qui est intéressante : il y a la foi que tout cela va changer, on a découvert une grande capacité à se donner, à partager... De même qu'il y a des gens qui en profitent pour avoir davantage, en même temps il y a des gens avec une grande capacité de partage, de solidarité. On n’a pas perdu l'espoir. »

Et il conclut : « Il faut dialoguer, il faut trouver une expression de la volonté populaire. Ceux qui doivent avoir le dernier mot sont les gens, le Pays, les citoyens, auxquels il faut donner la sécurité de pouvoir parler et choisir. »

De plus amples informations sont disponibles sur : www.missionidonbosco.org 

InfoANS

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