Présentez-vous, Musa !

Je m’appelle Musa Ng’andwe et je viens de la Province de Zambie (ZMB). Je pars en Roumanie, dans la Province INE, comme missionnaire ad gentes. Je suis encore en formation initiale. Je viens de terminer mon post-noviciat.

Qu'est-ce qui vous a motivé à choisir de devenir missionnaire ?

J’ai été inspiré par les prêtres qui animaient ma paroisse d’origine, les Pères Blancs, aussi appelés Missionnaires d’Afrique - bien que ma paroisse ait maintenant été rattachée au diocèse. Je les regardais et me demandais comment il était possible qu'ils aient quitté leur Pays, leur famille et leurs amis pour venir travailler à l'étranger : certains venaient du Nigéria, de Pologne, des Philippines, d'Irak et de bien d'autres Pays. Ces personnes m'inspiraient beaucoup, et leur travail était manifestement visible. En 2008, j'étais déjà servant d’autel, et c'est là qu'est né mon désir de devenir missionnaire. Certains se demandent pourquoi je n'ai pas rejoint les Pères Blancs. Je crois que Dieu a un plan pour chacun de nous, car à une époque, je rêvais de devenir franciscain et j'ai fréquenté le lycée dirigé par les frères conventuels. Je les admirais car je savais qu'ils étaient missionnaires. Mais finalement, j'ai dû prendre une décision.

Êtes-vous heureux de la destination où vous avez été affecté ? Avez-vous des craintes ou des inquiétudes concernant le nouveau lieu, la nouvelle culture ou les nouvelles personnes ?

Je suis ravi de partir travailler en Roumanie. Tout ce que je voulais, c'était partir, où que ce soit, pour vivre la vie missionnaire. Je souhaite me mettre au service de la Congrégation et de l'Église, en particulier pour offrir et encourager une présence sacramentelle aux jeunes.

À proprement parler, je n'ai aucune crainte, si ce n'est celle de la langue, car je sais qu'en Roumanie, très peu de gens parlent anglais et que la plupart des jeunes ne le connaissent pas. Mais j'espère réussir. Je devrai peut-être faire face à d'autres défis, mais la vie missionnaire, c'est justement cela : tout ne se déroule pas toujours sans difficultés, c'est pourquoi il est important de savoir gérer les situations. Et, pour reprendre une citation, je trouve du réconfort dans les Écritures, où il est dit : « Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces » (1 Co 10-13).

Comment votre famille, vos amis et vos confrères ont-ils réagi lorsque vous leur avez annoncé votre vocation missionnaire ?

Quand j'ai annoncé à ma famille que je partais en mission, ils ont accueilli l'idée favorablement et m'ont donné leur accord, me disant que je devais choisir ce qui me rendait heureux. Je me souviens que ma mère me disait que si telle est la volonté de Dieu, je dois y répondre. Je sais que c'est Sa volonté car je ressens une ferveur missionnaire intense au plus profond de mon cœur.

Quant à mes amis, certains m'ont découragé et m'ont posé des questions vraiment troublantes. Ils me disaient : « Seras-tu capable de gérer la mission ? Et si on t'envoyait en Ukraine, en guerre ? Ou au Moyen-Orient, en proie à des conflits incessants ? Ou encore au Soudan du Sud, en proie à la guerre et aux conflits ? Que se passera-t-il si tu échoues ?» Mais malgré tout, je n'ai pas abandonné.

Quels sont vos projets et vos rêves pour votre vie missionnaire ?

Mes projets et mes rêves pour ma vie missionnaire sont d'aller dans le Pays où je serai envoyé et de répondre aux besoins locaux, en me rendant disponible pour les demandes et en faisant de mon mieux. Par-dessus tout, je veux partager l'amour de Dieu avec les personnes qui me seront confiées.

Avez-vous des modèles de grands missionnaires dont vous voudriez suivre le style et la vie ?

Oui, le P. Georges Chalissery, SDB, et le P. Leszek Aksamit, SDB, pour n'en citer que quelques-uns. J'ai vécu aux côtés du P. Chalissery pendant trois ans. Son mode de vie m'inspire beaucoup. C'est un homme de prière, très humble, qui sait écouter et répondre positivement aux besoins, qui aime le sport même à son âge (70 ans), qui respecte et observe la vie communautaire, et qui sait dire ce qu'il pense. Ce sont là quelques-unes de ses qualités les plus visibles. De même, j'ai aussi vécu en communauté avec le P. Leszek, un missionnaire que j'admire beaucoup pour sa fidélité à la vie salésienne : il est toujours présent dans la communauté, mais il est aussi très connu et a une manière unique d'encourager les jeunes. Ses œuvres se font sentir dans toute la Province.

Comment vivez-vous l’expérience du cours missionnaire (Cours Bourgeon) et votre participation à cette 156e Expédition Missionnaire ?

Je suis très heureux et me sens privilégié de faire partie de cette expédition ; pour moi, c'est un rêve qui se réalise. Et bien sûr, le moment est venu pour moi de réfléchir et de me préparer au mieux pour cette mission, et je suis très reconnaissant envers mon Provincial, le P. Michael Mbandama, et le P. Jorge Mario Crisafulli, ainsi que son équipe, pour avoir cru en moi ; c'est maintenant mon devoir de réaliser mon rêve.

Quel est votre message aux jeunes concernant le choix missionnaire et la vocation ?

C'est Dieu qui appelle ; il nous appelle de différentes manières, et nous devons répondre à son appel car nous sommes sur terre pour Le servir en servant ceux qui ont besoin de nos soins. À nos jeunes qui sont encore en discernement, en particulier ceux qui se trouvent à la croisée des chemins et ne savent pas quelle voie emprunter, je dirais de donner la priorité à la prière dans leur vie. Dieu nous parle dans la prière ; il nous guide à travers la méditation. Et je peux vous assurer que si vous rêvez de devenir missionnaires, vous ne regretterez jamais d'avoir rejoint les Salésiens de Don Bosco !

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