Guatemala – Quand un film t’inspire la vie

30 août 2018

(ANS – San Pedro Carchá) – Je rencontre le P. Vittorio Castagna, qui a connu Don Bosco grâce à un film et qui depuis 8 ans est missionnaire salésien au Guatemala. « Ma première ‘rencontre’ avec le monde salésien je me la rappelle bien. Cela s’est passé à Washington à travers les images du film de Don Bosco, du metteur en scène Leandro Castellani en 1988, à l’occasion du centenaire de la mort du saint. J’avais 8-9 ans : mon papa travaillait à l’Ambassade italienne aux Etats Unis d’Amérique… ».

Que s’est-il passé après la vision de ce film ?

 

« Quand j’ai quitté les Etats Unis pour rentrer à Taranto, j’ai eu pas mal de difficultés pour m’adapter à la nouvelle vie. Mes parents décidèrent de m’envoyer à l’école des Salésiens. Je fus immédiatement conquis par leur sérénité et leur enthousiasme pour transmettre, pas seulement en paroles, instruction et éducation.. ET je commençais à me demander : Pourquoi ne puis-je pas suivre leurs traces ? Pourquoi ne puis-je pas devenir comme eux ?

 

Et ainsi, en 1910, tu as été ordonné prêtre salésien…

« Cela a été le couronnement d’un rêve que j’avais dans le cœur. Mais un autre désire, après avoir écouté les nombreux témoignages de missionnaires salésiens, prenait place en moi : être missionnaire.  Je fus destiné au département de Petén, au Nord du Pays. Quand je suis arrivé au Guatemala, cependant, on me demanda de rester, temporairement, dans le district de Alta Vera Cruz, habité par la population indigène des ‘Q’eqchi’, pour remplacer un confrère malade. Voilà 8 ans que cela s’est passé… ». 

 

Quel a été ta première approche avec la mission ?

« Pas très facile, à commencer par les difficultés liées à la compréhension de la langue. Les Q’eqchi’ sont une population indigène très ancienne, descendante des Maya. Leur culture est très ouverte et ils n’ont pas eu de problèmes, au cours des siècles, à accueillir des éléments de religions et traditions avec lesquelles ils sont entrés en contact. A côté des rites traditionnels, les Q’eqchi ont accepté quelques éléments de la culture chrétienne qui furent le début du processus d’évangélisation qui est en train de se développer à l’intérieur d’un grand syncrétisme religieux ». 

 

Quels sont les “ signes particuliers” de ta mission ?

« La paroisse où je me trouve compte, au total, 250.000 habitants en 350 villages. Outre que dans l’évangélisation, nous sommes occupés surtout dans le domaine de l’instruction. Même s‘ils n’ont pas beaucoup de richesses, les Q’eqchi sont un peuple heureux. Quand ils se rencontrent, ils se saluent : « Ton cœur est-il heureux ? », signe de la profonde spiritualité et de l’esprit de partage qui les animent »

Quel cadeau as-tu eu dans le fait de partager la vie avec eux ?

« Avant tout la dimension de la paternité spirituelle. Vivre la mission m’aide à dépasser progressivement les barrières intérieures et partager la vie avec les Q’eqchi a représenté pour moi, une deuxième conversion humaine et spirituelle. Après huit ans à leur côté je crois d’avoir appris à observer, à attendre et à respecter ».

Source : Carlo Tagliani – Maria Ausiliatrice

InfoANS

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