A Dalat et à Saigon il y a beaucoup d’universitaires. Que font les Salésiens pour eux ?
Nous aidons les étudiants à s’organiser en de petites communautés (10-30 étudiants), repérant des logements privés qu’ils puissent louer et adapter comme maison commune. Puis nous les aidons à organiser le rythme de vie quotidienne : horaire, achats, nettoyage…Mais c’est eux qui s’occupent de tout et cela est déjà un bon exercice de responsabilité et de coopération. Cette option leurs permet d’épargner beaucoup, ainsi des jeunes de familles relativement pauvres peuvent aussi avoir accès à l’université. Dans les dernières années, les communautés salésiennes du Nord ont aussi commencé ce programme.
Votre objectif, cependant, est plus ample…
Celui-là est le premier pas. Notre objectif est celui d’accompagner les étudiants dans la croissance humaine et chrétienne. Les centres salésiens des jeunes dans la ville offrent beaucoup de programmes d’animation, avec la participation de ces étudiants. Nous leur offrons de vivre cette intense expérience de communauté et d’engagement pour les jeunes ; c’est nous qui choisissons, avec beaucoup de soin, les étudiants intéressés à cette expérience.
Les étudiants, sont-ils tous catholiques ?
Dès le début nous présentons clairement deux propositions, toutes les deux avec de nombreuses activités qui accompagnent leur sérieux engagement dans les études : un premier programme est ouvert aux garçons et filles qui acceptent cette sorte d’engagement et qui appartiennent à diverses traditions religieuses, y compris les catholiques ; il permet de grandir dans la connaissance et le respect, ce qui n’est pas peu. Un deuxième programme est pour les jeunes catholiques intéressés à un parcours de croissance vocationnelle. Répondre à l’appel de Dieu pour chacun est le fruit mûr de ce parcours. On assiste aussi souvent au passage de quelques étudiants du premier eu deuxième programme.
Cette expérience est-elle en train de porter de bons fruits ?
Oui, dans les deux parcours. La majorité des participants, sont aujourd’hui, en plus du travail, engagés dans la société. Parmi ceux qui ont suivi le parcours vocationnel, beaucoup sont des leaders laïcs, d’autres ont suivi la vocation au sacerdoce ou à la vie consacrée et chaque année quelques-uns demandent de se faire Salésiens. Cette année nous avons 19 pré-novices et 32 jeunes qui font l’année de préparation au pré-noviciat et la très grande majorité est le fruit de cette expérience.
Comment pourriez-vous résumer le sens de cette proposition ?
Intense expérience communautaire en groupe et accompagnement personnel salésien : c’est cela qui fait la différence.
