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Italie – « J'ai vu de mes propres yeux : » le témoignage du Salésien Matteo Rupil

16 août 2019

(ANS - Turin) - L'histoire vocationnelle du Salésien Matteo Rupil est une source d'inspiration pour tous ceux qui rencontrent des difficultés. Matteo a une déficience visuelle, mais malgré cela, il a été accepté au prénoviciat et étudie maintenant en deuxième année de théologie.

Son histoire est une invitation à regarder la vie sous un angle différent.

Ci-dessous son témoignage :

« Pendant ces années, regardant dans les ténèbres et au-delà de l'obscurité de ma vue perdue, j'ai vu de mes yeux intérieurs que la Lumière existe réellement et peut gagner sur chaque nuit noire, contre toutes sortes de cécité.
Dans le passé je voyais et je veux dire que la vue est un cadeau merveilleux et sans prix. Contempler un coucher de soleil, regarder dans les yeux d'une personne qui vous aime... c'est un grand cadeau.
Mais aujourd'hui, je sais que je peux voir le monde si je choisis de faire confiance aux autres, en demandant un autre cadeau, qui est de me laisser guider. Sans confiance dans les autres, je ne pourrais pas vivre et je ne serais qu'une personne aveugle.
Aujourd'hui, mon désir n'est pas de voir, mais d'être vu, reconnu, aimé. En fait, ma préoccupation la plus forte, je dirais même la peur la plus forte, qui blesse mon âme, est celle d’être transparent, oublié, abandonné, laissé seul, en un mot : ne pas être vu ! Je sais que certains de ceux qui me regardent ne me voient pas vraiment. Ils me donnent des regards de curiosité ou de compassion et ils ne voient pas Matteo. Ils ne voient que mes yeux aveugles.
Mais j’ai aussi vu que le regard de l’Amour de Dieu existe vraiment et se manifeste sous différentes formes : c’est le regard d’une mère qui t’aime comme tu es, c’est le regard d’un père qui voit en toi une beauté cachée. C'est le regard des jeunes qui me prennent chaque jour par la main et m'aident à surmonter les difficultés. C'est le regard des Salésiens, qui m'ont aidé à découvrir que je peux devenir un cadeau pour les autres. C'est le regard de Dieu lui-même qui m'a donné le don de devenir salésien.
J'ai vu de mes propres yeux et je ne voudrais pas les échanger, pas parce qu'ils sont beaux, mais parce que sans ces yeux, je ne serais pas simplement moi-même, je ne serais pas Matteo !
Grâce à ces yeux, Dieu me fait découvrir ce qui compte vraiment. À travers ces yeux, Dieu me fait aussi découvrir que nous pouvons faire confiance aux autres et, encore une fois, grâce à mes yeux, Dieu m’aide à découvrir la seule vraie joie : être vu par son regard d’Amour. » 

Source : AustralAsia

 

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