Soudan du Sud – Devoir rester à la maison loin de chez soi : le Coronavirus parmi les personnes déplacées et les réfugiés

16 avril 2020

(ANS - Gumbo) - Près de la moitié de la population mondiale vit actuellement à l’intérieur de ses maisons pour prévenir la propagation du Coronavirus. Cependant, différents groupes de personnes trouvent très difficile de respecter ce confinement obligatoire. Les enfants des rues, les sans-abri et ceux qui vivent d’une économie de subsistance doivent choisir entre mourir du virus ou mourir de faim. Non seulement cela : il existe d’autres groupes qui sont à risque d’infection parce qu’ils sont sans abri, comme les personnes déplacées et les réfugiés. Ils ont quitté leurs maisons pour sauver leur vie et vivent maintenant dans des colonies gérées par des missionnaires et des ONG.

Plus de 70 millions de personnes dans le monde tombent dans ce cas: elles sont déplacées à cause de la violence. Parmi ceux-ci, plus de 30 millions sont des réfugiés, parce qu’ils se trouvent dans un autre Pays. Tout le monde espère que la paix leur permettra de rentrer chez eux, mais beaucoup d’entre eux vivent dans des colonies et des camps de réfugiés. Et il est très difficile de mettre en quarantaine lorsque vous êtes déplacé ou réfugié.

Avant la propagation de la pandémie de Coronavirus dans le monde, les missionnaires salésiens qui s’occupent des déplacés ont mis en place des mesures de prévention des infections. Le camp de personnes déplacées à Gumbo (Soudan du Sud) et le camp de réfugiés à Palabek (Ouganda) sont deux exemples de collaboration avec la population déplacée dans le monde.

Les Salésiens s’occupent de la population fuyant la guerre au Soudan du Sud à toutes les étapes du processus : de l’urgence, lorsque la population fuit - et devient déplacée -; lorsqu’elle franchit la frontière - et devient réfugiée -; et aussi dans la phase de réintégration - si elle rentre dans les lieux d’origine.

Le P. Shyjan, du Soudan du Sud, déclare que « les enfants sont les plus touchés par la fermeture des écoles. » Même l’interdiction de se rassembler pour jouer à l’intérieur de la colonie les fait souffrir. « Les Salésiens de Gumbo, pour leur part, ont décidé de « fournir un repas quotidien, distribué par des bénévoles. » »

Les Salésiens ont également installé des distributeurs d’eau au chlore pour se laver les mains régulièrement. Dans la colonie de Palabek, les réfugiés fabriquent eux-mêmes des masques dans les ateliers de couture de l’École Technique, désormais fermée. « Nous essayons également de distribuer de la nourriture aux enfants, » rapporte le missionnaire, le P. Ubaldino Andrade.

Tout en respectant l’interdiction de rassembler et de célébrer la Messe avec l’assemblée, les Salésiens continuent de guider les déplacés et les réfugiés afin qu’ils puissent cultiver quelque chose. « C’est leur seul moyen de subsistance, car ils n’ont pas d’argent, » expliquent les religieux.

Tout le monde espère que le virus n’atteindra pas la population la plus vulnérable, sinon les conséquences seraient dévastatrices.

Source : Misiones Salesianas

 

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