Angola – Un nouveau centre d’urgence pour protéger les enfants des rues de Luanda de la contagion et de la violence

30 avril 2020

(ANS - Luanda) - Dans les situations de crise, ceux qui rencontrent les plus grandes difficultés sont les plus vulnérables : les enfants et adolescents des rues entrent certainement dans cette catégorie. Sergio Pitocco, représentant de l’ONG salésienne « Volontariat International pour le Développement » (Volontariato Internazionale per lo Sviluppo - VIS) en Angola, raconte en détail ce que les laïcs et les Salésiens font pour eux.

En Angola, l’état d’urgence national, avec mise en quarantaine obligatoire, a été décrété le 24 mars dernier ; à ce jour, environ 27 cas positifs à Covid-19 ont été signalés, tous concernant des personnes rentrant de l’étranger et interceptées à l’aéroport.

« En ce moment - dit Sergio - il y a 2 préoccupations majeures : les carences structurelles du système national de santé ; et, à plus long terme, les effets dévastateurs que la nouvelle instabilité crée sur la population, en particulier sur les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables. »

Parmi les groupes les plus à risque et les plus exposés figurent les nombreux enfants des rues de Luanda qui sont soutenus et aidés par le VIS et les Salésiens.

Sergio poursuit : « Depuis plusieurs années, nous menons ensemble un programme de réinsertion dans le cadre duquel les enfants et les adolescents dont la maison est la rue sont réintégrés dans la famille en plusieurs phases. La première phase du programme se déroule dans la rue avec nos éducateurs et psychologues et s’adresse à ceux qui commencent ce parcours. Ces jeunes en ces jours de déconstruction sociale sont plus que jamais exposés aux risques de la route, aux maladies, à la contagion possible de Covid-19, au manque de sources de subsistance et à la violence des adultes et souvent, malheureusement, aussi des forces de l’ordre. »

Certaines activités du projet « Vamos Juntos » soutenues par l’Union européenne et d’autres bienfaiteurs ont donc été réorientées, ouvrant un nouveau centre d’urgence où l’on peut proposer aux jeunes de vivre cette période en communauté et de manière organisée, loin des dangers de la route plus présents aujourd’hui que jamais.

« Beaucoup d’entre eux ont répondu positivement - dit-il -. Une cinquantaine de garçons et adolescents, 9 filles et petites filles et… 1 nouvelle-née venant de la rue ont été accueillis, les premiers dans la « Casa Refugio » du Centre « São Domingos Savio » des Salésiens, les secondes dans la maison Maria Mazzarello des Filles de Marie Auxiliatrice. »

Dans ces deux centres, les garçons et les filles reçoivent protection, nourriture, des produits pour l’hygiène et surtout l’attention de nombreux éducateurs sociaux et bénévoles qui se consacrent à eux, les aident à organiser leur vie quotidienne, à apprendre et à respecter les règles d’hygiène et de prévention, et à les responsabiliser.

Sergio conclut : « Nous essayons de faire en sorte que cette urgence puisse se transformer en une opportunité d’effectuer un travail d’accompagnement et d’autonomisation plus précis pour les enfants et les adolescents en situation de rue, et en regardant vers l’avenir, en préparant la voie à un leur retour au sein de leur famille. »

Source : VIS

InfoANS

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