Côte d'Ivoire - Les « filles de la rues, » les plus vulnérables, ont besoin d'aide et de solidarité

11 mai 2020

(ANS - Abiyán) - La Côte d'Ivoire, comme de nombreux Pays de cette région africaine, commence à être sérieusement affectée par la pandémie de Covid-19. Pour le moment, en effet, les cas d'infection et de décès sont assez contenus, mais les perspectives ne sont pas bonnes du tout et les experts estiment que le virus peut se propager rapidement dans les prochains mois.

La situation d’alarme et d’extrême pauvreté a été aggravée par le confinement rigide de nombreux secteurs du Pays, qui a plongé la population la plus vulnérable dans une situation dramatique, n’ayant pas les ressources de base pour survivre.

Les projets des Salésiens de Côte d'Ivoire ont également été gravement affectés par l'interruption des frais de scolarité dans beaucoup de leurs centres éducatifs, destinés surtout aux classes sociales les plus pauvres. Le centre pour filles de la rue à Abiyán, connu comme le « foyer du village Marie Dominique, » qui accueille une trentaine de mineurs, a un besoin urgent de nourriture, de matériel d'hygiène pour prévenir les infections et d'assistance médicale.

Pourquoi la pandémie en Afrique est-elle si préoccupante? C'est une question récurrente qui a incité beaucoup de personnes à étudier la situation en Afrique. Face à l'incertitude de l'impact que le Coronavirus aura sur ce continent, ce qui est certain, c'est qu'il s'ajoute à d'autres urgences. En Afrique, les épidémies de rougeole et les crises humanitaires coexistent avec les trois principales endémies (paludisme, sida et tuberculose), avec les maladies tropicales et avec une invasion de sauterelles qui menace la sécurité alimentaire dans la Corne de l'Afrique.

Avec l'un des systèmes de santé les plus fragiles au monde, l'Afrique supporte un quart de la charge mondiale de morbidité et ne compte que 3% d'agents de santé. En termes d'investissements tangibles, la majeure partie du budget de la santé dans les Pays africains est destinée aux produits médicaux, les dépenses de personnel sont de 14% et les infrastructures de 7%. Ces chiffres sont loin de ceux des régions dotées de systèmes de santé plus efficaces, où les investissements sont plus importants tant dans les opérateurs (40%) que dans les infrastructures (33%).

InfoANS

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