Mali – « On va tous bien, mais nous sommes inquiets des conséquences de la révolte : » les mots des Salésiens au Mali

20 août 2020
Foto: DW News

(ANS - Bamako) - Au Mali, Ibrahim Boubacar Keita, président depuis 2013, a démissionné et dissous le Parlement suite au coup d'État dirigé par le colonel de l'Armée Assimi Goita. Dans un communiqué de presse, transmis par « Misiones Salesianas, » la Procuration Missionnaire de Madrid, les Salésiens présents au Mali ont dit qu’ils vont bien et vivent avec sérénité les derniers événements qui se déroulent dans le Pays.

« À Bamako, ainsi qu'à Sikasso et Touba, nous sommes tranquilles, », a expliqué l'un des missionnaires salésiens qui travaillent à Bamako. Cependant, il a ensuite ajouté que « toutes les activités ont cessé après le soulèvement militaire. »

« Beaucoup de gens sont descendus dans les rues de la ville, dans les premiers instants, pour soutenir les militaires. Mais dans l'après-midi un couvre-feu a été institué de 21 h à 5 h du matin, » poursuivent les Salésiens.

« Aujourd'hui, les missionnaires nous disent que Bamako est une ville fantôme. Il n'y a personne dans la rue. Les écoles sont fermées, ainsi que les magasins, les banques, l'administration... tout s'est arrêté après la longue journée d'hier, » a expliqué Ana Muñoz, porte-parole de « Misiones Salesianas. »

Les missionnaires salésiens présents au Mali ont ensuite affirmé qu'on craint désormais pour les conséquences de cette révolte. Les fermetures imposées à la suite des troubles peuvent en fait avoir de graves répercussions. « Les frontières fermées à cause de Covid-19 venaient d'être rouvertes et maintenant nous nous inquiétons de l'augmentation des prix des produits de base et du carburant, » ajoutent-ils du Mali.

Le Mali connaît depuis des années une grande insécurité, en raison des attaques de groupes djihadistes, notamment dans le nord du Pays, et à cela s'ajoute la tension politique de ces derniers mois. « Une partie de la population réclamait la démission du président Keita et déjà au début du mois de juillet il y a eu de graves affrontements, avec des émeutes au cours desquelles au moins 10 personnes ont perdu la vie, » ajoute Ana Muñoz.

Les missionnaires salésiens travaillent dans le Pays depuis 1982, soutenant les jeunes les plus vulnérables. Aujourd'hui, il y a des écoles professionnelles et des écoles secondaires dans les villes de Bamako, Sikasso et Touba. « Misiones Salesianas » demande, en ce moment, le dialogue avec toutes les parties, afin qu'il n'y ait pas de désordres graves qui conduisent à des effusions de sang inutiles et elles espèrent « que tout reviendra à l'ordre normal et constitutionnel le plus tôt possible. »

InfoANS

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