Le contrat conçu et signé par Don Bosco est considéré par beaucoup comme le premier contrat de travail moderne. Non seulement parce que beaucoup de ses clauses entreront plus tard dans la pratique normale des relations de travail, mais aussi et surtout parce que pour la première fois, à travers un document portant quatre signatures, on stipule une alliance qui inspire toujours le travail des formateurs : celle entre l'employeur, le travailleur, la famille de l'apprenti et l'éducateur.
Dans le débat d'aujourd'hui, il s'agit donc de rappeler combien la possibilité pour les jeunes de vivre l'alternance école-travail, dans un contexte protégé et en étroite collaboration avec les centres de formation, représente une opportunité précieuse.
L'enseignement issu des expériences européennes les plus avancées montre comment le système dual, qui voit une collaboration très étroite entre l'organisme de formation et l'entreprise, est le système qui aide le mieux les jeunes dans leur parcours de développement de compétences et d'insertion dans le monde du travail. En Italie, ce chemin est suivi depuis des années avec d'excellents résultats en termes d'emploi.
Le CNOS-FAP et le CIOFS FP, dans la capillarité de leur présence, collaborent constamment avec les entreprises pour faire de ces expériences éducatives des moments de croissance et de maturation capables d'aider les jeunes à entrer en contact avec la réalité professionnelle et sociale en développant une forte sensibilité sur les questions de sécurité, grâce aussi à la collaboration avec les tuteurs d'entreprise, qui jouent un rôle fondamental dans ce parcours.
Une alliance de plus en plus étroite entre les institutions, le système éducatif et les entreprises est donc essentielle pour construire des stratégies, des itinéraires, des moments de confrontation susceptibles de porter à l'attention du public un sujet aussi actuel que celui de la sécurité au travail.
La prise en charge des heures de sécurité au travail au sein des cours formations préparatoires à l'entrée dans l'entreprise, le rappel constant du respect des règles du travail, le critère de choix des tuteurs d'entreprise, la certification des entreprises sûres, sont des éléments centraux pour favoriser la création d'une véritable culture de la sécurité.
« Avant d'arriver à Rome comme Directeur Général du CNOS FAP national, j'ai eu la chance de diriger le CNOS-FAP de Bologne pendant neuf ans, au cours desquels j'ai vu passer plus de 1 000 jeunes - déclare le P. Fabrizio Bonalume -. Pendant la période de stage en entreprise, j'ai vu ces jeunes s'épanouir et retrouver l'estime de soi : pour eux, c'était une source de joie de se sentir appréciés dans un contexte d'adultes. Et ils ont su reconnaître que l'expérience du centre de formation salésien les avait aidés sur ce chemin. Tout cela est devenu encore plus fort et plus concret les nombreuses fois où le stage s'est terminé par la proposition d'un contrat d'apprentissage. À plusieurs reprises, j'ai eu la chance d'être moi-même présent... voici un autre « contrat d'apprentissage » signé grâce à Don Bosco. »
Il y a 170 ans, Don Bosco inaugurait un chemin. Aujourd'hui encore, les Salésiens et Filles de Marie Auxiliatrice sont engagés sur le même chemin.
