Haïti – La résilience du P. Attilio Stra, SDB

17 mai 2023

(ANS - Port-au-Prince) - Le P. Attilio Stra, salésien piémontais missionnaire sur l'île d'Hispaniola, dans la moitié colonisée par les Français, c'est-à-dire Haïti - l'autre moitié, colonisée par les Espagnols, est la République Dominicaine - est parmi ceux qui depuis plus de quarante ans résistent à toute aggravation du Pays. Les tremblements de terre et les typhons ont été dévastateurs ; les crises sanitaires qui en résultent ont toujours trouvé des réponses inadéquates pour la population touchée.

La cause et l'effet de chacun de ces moments extrêmes résident dans l'absence d'une autorité gouvernementale capable d'organiser le sauvetage, ainsi que de garantir une administration normale. Lorsque les anciens envahisseurs ont été remplacés par les gouvernements des États-Unis, la dépendance à des puissances lointaines et aux corrompus locaux a atteint son plus haut niveau, d'où il semble qu'aucune descente ne soit possible.

« Il faudrait un miracle pour sortir de cet entrelacement de pauvreté, violence, criminalité, conditionnements extérieurs, » confie le P. Stra. Et dire qu'il s'y connaît en miracles : lors du tremblement de terre de magnitude 7 du 12 janvier 2010 - qui a gravement affecté même les structures salésiennes, faisant plus de 300 victimes parmi les enfants, les jeunes et les éducateurs - il a survécu à l'effondrement de l'École Nationale des Arts et Métiers (ENAM), la première maison salésienne d'Haïti, fondée en 1935 ; déjà à l'époque, dans un e-mail envoyé à ANS - Agence iNfo Salésienne, il écrivait : « Je suis vivant par miracle. »

Malgré cette terrible expérience et toutes les difficultés qui affligent encore aujourd'hui le Pays, le P. Stra n'a jamais pensé à quitter celle qui est devenue sa seconde patrie. Au contraire, avec ses confrères et leurs collaborateurs, il s'efforce de reproduire de petits « miracles » quotidiens dans les 13 œuvres salésiennes d'Haïti.

Les efforts déployés par les religieux pour l'urgence de 2010 ont été renouvelés il y a deux ans suite à un nouveau phénomène sismique ; l'ouragan Mattew est entré au milieu, en 2016, entraînant de nouveaux morts et destructions.

Et un vrai miracle est que 70 Salésiens restent encore aujourd'hui en Haïti. Les maisons à l'enseigne de Don Bosco sont un refuge pour des milliers d'adolescents qui, dans la rue ou dans les bars, se retrouveraient en contact avec les recruteurs de trafiquants de drogue et d'extorqueurs. Malgré cela, ou peut-être précisément à cause de cela, les Salésiens eux-mêmes ne sont pas exempts des attentions des malfaiteurs : les gangs criminels infestent les rues, aucun gouvernement ne parvient à les contrer et le pouvoir politique, sous la menace constante des seigneurs du crime, est incapable d'évoluer dans un sens positif et n'assure ni l'ordre, ni la sécurité, ni la coexistence pacifique.

Toutes les analyses amènent à considérer qu'il n'y a pas d'issue, sauf précisément un « miracle. » Et pourtant, parmi les petits « miracles » quotidiens, la résilience du P. Stra et des autres missionnaires est le seul fait certain.

Pour plus d'informations, visitez le site : www.missionidonbosco.org 

InfoANS

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