Parlant avec ACS, le prélat parle aussi de la crise actuelle au Venezuela. « Ce que nous sommes en train de vivre, on ne peut pas le comprendre de l’extérieur. Ici le dialogue n’est considéré qu’une photo opportunity et le pluralisme est absent. Et dans l’arrière-plan de l’affrontement politique il y a une population qui manque de nourriture, médicaments, liberté, sécurité personnelle et protection juridique ». Le card. Porras exprime aussi la préoccupation des évêques vénézuéliens, contraires de manière particulière, à l’intention du Président Maduro de convoquer une « Assemblée Constituante du peuple », pour réformer la structure juridique de l’Etat. « Une décision erronée et pas nécessaire. La Constitution doit être respectée, pas changée », affirme le cardinal rappelant les pressions exercées par les autorités. « Qui est en désaccord avec le gouvernement doit affronter menaces, amendes, détention et même la déportation ».
Le cardinal, qui recouvre aussi le rôle de Directeur de « Caritas Venezuela » raconte comment le gouvernement cherche à faire taire l’opposition. « Chaque fois qu’est au programme une manifestation, on organise un autre événement le même jour et à la même heure ». Alors que l’affrontement entre gouvernement et opposition est vieux de cinq ans, la population souffre par manque des biens de première nécessité. « J’ai vu mourir un prêtre de 35 ans à cause d’une hémorragie cérébrale par manque du médicament qui aurait pu le sauver. Mais cette tragique situation est constamment niée par les sources officielles et nous ne pouvons même pas parler d’aide humanitaire car, apparemment, nous avons tout ! ».
Le Recteur Majeur des Salésiens, le P. Ángel Fernández Artime, le 27 avril dernier, devant la situation délicate que vit le Venezuela, a aussi lancé un appel au soutien des Salésiens, de la Famille Salésienne au Venezuela, et au peuple vénézuélien, invoquant pour tout le monde la paix, « cette pais qui, toujours et partout dans le monde, est possible dans la mesure où elle vient de la Justice et du Respect des plus inviolables droits humains de chaque personne ».