Inde – Une journée de sensibilisation sur le thème de la « traite »

01 août 2018

(ANS – Sonada) – Les élèves d’une des régions les plus vulnérables de l’Inde en ce qui concerne le phénomène de la traite d’êtres humains, ont reçu des informations et recommandations précieuses sur le thème de la part d’une des principales ONG actives en ce secteur. Les élèves de l’Institut salésien de Sonada et d’autres 4 écoles supérieures voisines, ont pu participer, le 25 juillet dernier, à un séminaire sur le thème « Traite des femmes et des enfants », organisé par les organisations estudiantines de l’Institut Salésien « Cellule des femmes » et « Cellule des Droits Humains ».

La coordonnatrice de la « Cellule des femmes », Bedika Rai, a déclaré, à l’ouverture : « l’objectif de ce séminaire est celui de diffuser la conscience, entre les garçons des écoles supérieures du district de Darjeeling sur le phénomène de la traite des êtres humains, pour empêcher qu’ils en deviennent les victimes. A long terme, l’objectif est celui de diffuser la conscience dans les diverses institutions et dans la société.

La conférencière du séminaire a été Rangu Souriya, de l’ONG « Kanchanjunga Uddhar Kendra » (KUK), engagée pour aider les victimes de la traite. Mme Souriya, qui a gagné le Prix « Godfrey Phillips National Bravery » en 2011, et le Prix « 100 femmes de succès de l’Inde », de la part du Président de la République indienne, en 2016, s’emploie pour sauver de l’exploitation sexuelle les filles de l’Inde Nord-Est et du Népal, et avec son ONG a déjà soustrait à l’exploitation plus de 500 filles et jeunes.

Durant le séminaire, qui est une partie d’un plus ample projet de sensibilisation parmi les femmes et les mineures des communautés tribales des districts de Darjeeling et Jalpaiguri, Mme Souriya a expliqué comment la traite de femmes et d’enfants soit un crime global, qui touche la vie de millions de personnes chaque année.

« La traite comporte l’achat et la vente de personnes dans le but de l’exploitation », a-t-elle dit, présentant ensuite les diverses et terribles casuistiques de ce crime, qui comportent « travaux forcés, mariages imposés, adoptions illégales, racket de la mendicité, l’obligation à commettre des actes criminels, prostitution forcée et autres formes d’exploitations sexuelles et même le trafic d’organes ».

Cependant « l’exploitation sexuelle est la forme qui prédomine ».

La responsable de la KUK a conclu son intervention invitant à ne pas baisser la garde : « La traite des êtres humains est une préoccupation croissante dans toute la zone. Les statistiques récentes estiment qu’environ 500 filles ont été déclarées disparues dans l’année, dans le district de Darjeeling, devenues victimes de la traite ». 

InfoANS

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