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Papouasie nouvelle Guinée – Noël avec les réfugiés de Manus : “Le peuple qui marchait dans les ténèbres, a vu une grande lumière”.

04 janvier 2019

(AND – Port Moresby) – Dans le message ‘Urbi et Orbi’ de cette Noël, le Pape François nous a invités à être du côté des réfugiés. Un message qui a été accueilli par les Salésiens en Papouasie, qui ont passé la Noël avec les réfugiés de Manus.

Pour ces réfugiés est la sixième Noël qu’ils passent loin de chez eux, dans des conditions socio-sanitaire vraiment précaires.

En Avril 2016, rappelons-nous, la Cour Suprême de Papouasie Nouvelle Guinée avait déclaré illégal et inconstitutionnel le centre de détention des demandeurs d’asile que le gouvernement australien avait institué sur l’île de Manus, à la suite d’un accord avec le gouvernement de Papouasie Nouvelle Guinée. Maintenant, donc, les quelques 400 réfugiés attendent d’être réinsérés. Une situation vraiment dramatique, qui semble loin d'être résolue, et qui est en train de créer divers problèmes sociaux et moraux et une série de violations des droits humains.

A faire le point sur la situation de Manus est le P. Ambrose Pereira, SDB, Secrétaire de la Commission Communication et Jeunesse de la Conférence Episcopale de Papouasie.

« Le 15 décembre 2017 j’ai rencontré les 2 premiers réfugiés venant de Manus et envoyés au pénitencier de Bomana. L’année dernière a été caractérisée par une constante interaction avec les maisons pour réfugiés de Sri Lanka, Iran, Iraq, Syrie et beaucoup d’autres Pays. Heureusement, quelques-uns ont été réinsérés, mais la majorité se trouve encore en Papouasie » a-t-il ajouté.

La table ronde « Manus Refuges » et justement dédiée aux réfugiés de Manus, a réuni, au mois de novembre 2018, le gouvernement, ‘Eglise, les étudiants, les réfugiés et les citoyens dans une discussion ouverte.  Mgr Bernard Unaballi, évêque de Bougainville, s’est fortement engagé et il avait proposé la période de Noël comme échéance pour trouver une solution définitive. Malgré cela, on n’est arrivé à aucun accord et les réfugiés ont dû passer leur 6e Noël en ces tristes conditions.

« J’ai attendu avec espoir, mais les rencontres promises avec le Premier Ministre et le Haut Commissaire australien n’ont jamais été réalisées – a expliqué le P. Ambrose Pereira -. Les bureaux sont fermés et tout le monde est rentré pour les vacances, alors que les 400 réfugiés luttent pour avoir accès à la santé et aux services essentiels ». Et le P. Ambrose d’ajouter : « Prenons force des paroles de l’Ecriture : le peuple qui marchait dans les ténèbres, a vu une grande lumière ».

 

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