Pour affronter le problème de la traite et de l’esclavage d’êtres humains, en 2018, la Session ‘Migrants et Réfugiés’ (M&R) du Dicastère Vatican pour le Service et le Développement Humain Intégral a organisé deux consultations avec évêques, coordinateurs pastoraux, chercheurs, opérateurs professionnels, et représentants d’organisations engagées en ce secteur. Les participants se sont échangé expériences et points de vue, affrontant les aspects importants du phénomène. On a aussi analysé la réponse globale de l’Eglise, en spécifiant les points de force et de faiblesse, les opportunités politiques et pastorales, comme aussi la nécessité d’un renforcement de la coordination au niveau mondial.
Ce processus, de la durée de six mois, a produit les « Orientations Pastorales sur la traite des personnes », approuvées par le saint Père, qui visent à orienter le travail de la section M&R et de ses collaborateurs.
Les orientations sont adressées aux diocèses, aux paroisses et aux congrégations religieuses, aux écoles et aux universités, aux organisations catholiques et autres organisations de la société civile et tout autre groupe disponible à s’engager en ce domaine. Outre à fournir des lignes d’actualisation au niveau local et de collaboration à distance, les Orientations offrent aussi des suggestions pour homélies, programmes de formation et communication médiatique.
Ce document, dans ses 42 pages, approfondit, à grande envergure, le thème de la traite, fournissant, en même temps, une lecture du phénomène, de ses causes et de ses origines, qui vise à produire une compréhension adéquate de ses dynamiques et de ses articulations, pour soutenir la lutte nécessaire à la traite.
La traite, un délit grave en soi, s’accompagne à d’autres atrocités et violation des droits humains, comme l’esclavage, l’emploi des enfants soldats, la violence et l’exploitation sexuelles, la commercialisation d’organes humains…
Pour faire face à ces crimes, comme aussi dans la lutte et la prévention de la traite, sont aussi très actives la Congrégation Salésienne et la Famille Salésienne, avec diverses initiatives et à différents niveaux. Pour ne citer que quelques exemples, dans la Province de l’Afrique Occidentale Anglophone (AFW) on signale le programme « Girls Os+ » (où « Os » signifie « refuge », dans la langue locale, le Krio), du « Don Bosco Fambul », à Freetown, en Sierra Leone, pour la récupération des filles victimes de l’exploitation sexuelle ; et le « Child Protection Centre » de Ashaiman, au Ghana, dédié aux mineurs arrachés par la police au trafic d’esclaves.
En outre, la Procure Missionnaire Salésienne « Missioni Don Bosco » de Turin, en collaboration avec l’ONG Salésienne « Volontariat International pour le Développement » (VIS), depuis 2015 conduit la campagne « Stop Traite » qui vise à contraster la traite et à la promotion d’opportunités de développement au Ghana, Sénégal et Ethiopie.
Enfin, la réflexion salésienne sur le thème est prise en considération au plus haut niveau des décideurs politiques, grâce au VIS, qui participe à la « EU Anti trafficking Platform » ; et au « Don Bosco International » (DBI), qui, en collaboration avec la COMECE (Commission des Conférences Episcopales de l’Union Européenne), est en train d’organiser un événement sur ce thème. L’événement aura lieu le 19 février prochain au parlement Européen, et qui verra la participation du P. Jorge Crisafulli, SDB, Directeur du « Don Bosco Fambul » et une fille sauvée de l’exploitation sexuelle.
Gardant l’esprit de « synodalité » qui l’a produit, le document des « Orientations pastorales sur la Traite des personnes » termine avec la demande de commentaires et autres contributions à toutes les parties intéressées et aux sujets concernés dans la réflexion, et avec la prière qui invoque l’intercession de Sainte Joséphine Bakhita, la sainte patronne des victimes de la traite.