P. Pallithanam, que faites-vous exactement ?
Je suis responsable de « People’s Action for Rural Awakening » (PARA), une ONG engagée dans la défense des ‘Dalit (les ‘Intouchables’) et des pauvres gens : nous nous sommes occupés des dizaines et dizaines de cas de violence contre les ‘Dalit’ – la majorité des chrétiens sont ‘Dalit’ – et nous nous engageons afin qu’ils aient un salaire adéquat, que leurs terres soient protégées, qu’ils forment des communautés.
Pour cultiver une approche basée sur les Droits Humains avec les plus jeunes, nous avons fondé presque 1000 clubs des Droits Humains et nous réalisons des initiatives en plus de 5.000 écoles de l’Andra Pradesh et dans l’Etat voisin de Telengana, pour un total de plus de 6000 éducateurs et 43.000 jeunes engagés. En plus, nous nous occupons d’une maison pour enfants de la rue et une maison pour les femmes violentées.
Outre à la direction du PARA, vous êtes le Coordinateur de la « Wada Na Todo Abhiyan » (WNTA). De quoi s’agit-il ?
La WNTA est une grande fédération d’ONG, dont la majorité ne sont pas chrétiennes, et elle s’occupe de monitorer de quelle manière le Gouvernement respecte effectivement les engagements pris. Le nom signifie : « Ne rompes pas ta promesse ». Notre activité est aussi préventive : avant les élections nous élaborons une affiche avec les questions de la société civile à la politique (que nous recueillons par des consultations chez les gens) et qu’ensuite nous soumettons à l’attention des partis, afin qu’ils les connaissent et fassent quelque chose.
Combien est-il important, aujourd’hui, réaliser des actions de ‘advocacy, lobbing', de collaborer dans des organismes supranationaux…?
C’est très important, mais pas seulement pour ceux qui fréquentent ‘les salles des commandes’. Tous les Salésiens doivent chercher à coopérer, à faire ‘networking’ avec les autres réalités : si nous voulons donner seulement des solutions temporaires et limitées, c’est bien, nous pouvons nous en passer ; mais si on veut résoudre les problèmes à la racine, il faut collaborer avec tout le monde. Les différentes approches ne sont pas un obstacle : personnellement, c’est ma foi et mon charisme qui me portent à travailler pour les jeunes à risque ; mais je peux travailler pour eux même avec un athée.
