Mexique – “L’amorevolezza” compte
Spécial

25 avril 2017

(ANS – Tijuana) – Entre le mois de mai 2016 et de janvier 2017, un ‘tsunami’ de migrants haïtiens a rejoint Tijuana : hommes et femmes qui sont arrivés après un voyage d’environ trois mois, commencé au Brésil. Il y avait des malades, certains qui ont dû laisser leurs fils le long du trajet, d’autres qui ont enterré leurs proches, femmes qui ont subi des avortements spontanés. Certains ont été malmenés, dérobés, violé ou exploités durant le voyage.  

Au sommet des migrations, en décembre 2016, il y avait 480 Haïtiens au Réfectoire Salésien « Padre Chava », qui avait été créé pour en accueillir 80. Avec l’arrivée de la Présidence ‘Trump’, le ‘tsunami’ de migrants haïtiens s’est arrêté. Le taux d’expulsion de ceux qui demandaient audience au bureau immigration des Etats Unis s’est élevé à 70%.

Mais peu d’Haïtiens sont rentrés dans leur pays. La plus grande partie a choisi de demander la résidence mexicaine. A certains on a dit : “il n’y a pas de places pour les noirs, ici”; d’autres ont trouvé un travail à 10 dollars par jour pour 10 heures de travail. 70 Haïtiens vivent encore avec les Salésiens, Eux et les 5000 autres Haïtiens qui sont passés au ‘Réfectoire Padre Chava’ ont trouvé un accueil chaleureux. En effet, le nombre d’Haïtiens qui y sont arrivés a été tellement haut, justement parce que, à travers les réseaux sociaux, on avait répandu la voix que le centre salésien était le meilleur.

Nous les avons habillés et nourris comme nous avons pu. Nous avons organisé l’assistance médicale, nous les avons écoutés, consolés, aidés avec la bureaucratie, nous avons célébré la messe et offert quelques moments de fête. Trois Haïtiens ont maintenant rejoint le personnel du ‘Réfectoire’.

En ce même temps a éclaté le nombre de Mexicains expulsés des Etats Unis, une autre conséquence de la politique sur l’immigration américaine. Ils arrivent à Tijuana et ils ne connaissent la ville, ils n’ont pas de contacts, pas de travail ni place où vivre. Le ‘Réfectoire Salésien’ les aide pour commencer leur nouvelle vie. Une des plus importantes qualités que nous offrons à nos amis migrants est ‘l’amorevolezza’ (amour). L’amorevolezza fait la différence. Elle offre espoir. Elle rétablit la dignité. Elle rappelle à ces personnes qui ont été durement traitées, qu’elles sont importantes. L’amorevolezza a différentes facettes : elle écoute avec patience, donne les informations correctes, partage un sourire, prie ensemble, encourage, s’assure que chacun ait une couverture, elle offre une paire de chaussures, une prescription médicale…

Toute seule, elle ne résout pas tous les problèmes, mais elle les rend plus faciles à affronter.

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InfoANS

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